En France, lorsqu’on parle de ski, on fait plus référence au ski alpin, qui se pratique en descente. Et pourtant, dans les régions françaises comme le Jura ou les Vosges, ainsi que les pays nordiques, c’est plus le ski de fond qui est tendance. Cette activité physique d’actualité procure bien-être au sportif, en plus de lui permettre de profiter des plus beaux paysages enneigés et naturels sur son chemin.
Ce sport givré est un bon moyen de travailler son corps, tout en améliorant son endurance physique, et pour couronner le tout, le ski de fond ne représente que 1% des blessures dues aux activités physiques hivernales. Mais que sait-on réellement sur son histoire et ses origines ?
À propos du ski de fond
Le ski de fond est un sport d’hiver très répandu, qui existait déjà au temps de l’antiquité, il y a de cela près de 5 000 ans. Celui-ci a été, au départ, créé dans les pays scandinaves, puis s’est rapidement répandu en Europe, au Canada et même en Alaska.
En France, on compte un peu plus de 2.7 millions de personnes adeptes du ski de fond en 2016. Ce sport, plus considéré comme une activité de vacances, a déjà été pratiqué par au moins 6% des Français, qui rentrent dans la tranche d’âge comprise entre 15 et 70 ans.
Cette activité physique qui ne peut se pratiquer que dans des espaces enneigés, représente l’un des sports qui composent le ski nordique. Ce dernier consiste à glisser sur une surface plane de neige, il est pratiqué par les athlètes en compétition ou les amateurs pour se divertir.
Comparé au ski, le ski de fond est une activité qui ne se pratique pas à vive allure, sauf en compétition. C’est donc une sorte de balade en ski plutôt apaisante, sans les sensations de vitesse, ce qui vous permet par exemple d’apprécier le paysage et même de croiser quelques animaux.
Pour pratiquer cette activité, les skis doivent être étroits et longs, sans carrés métalliques. Pour les placer, il faut les glisser à l’avant de la chaussure, en laissant le talon libre. Pour mieux glisser sur la neige, les fondeurs pourront s’aider d’une spatule ou autre matériel de ski.
Le ski de fond se pratiquait dans les pays scandinaves pour se déplacer ou chasser. Mais comme cela n’est plus d’actualité, les gens ont plus tendance à s’initier à ce type d’activité pour le divertissement ou le sport. Cette discipline représente le sport bien-être par excellence, c’est pourquoi, chaque année, un bon nombre d’amateurs dans le monde s’y mettent.
L’histoire du ski de fond
Le ski de fond a fait son apparition durant l’Antiquité, approximativement 1 000 ans avant J.C., en Norvège, l’un des pays scandinaves. À cette période, le ski était un moyen de se déplacer dans les pays froids et enneigés, bien avant de se transformer en sport. Les chausseurs et soldats étaient adeptes de cette pratique pour aller plus vite dans leurs activité respectives. Aujourd’hui, le ski de fond est plus une activité sportive et même de loisir, pratiquée un peu partout dans le monde.
Vous l’aurez compris, ce sport d’hiver a, en réalité, été créé pour son côté pratique, et est devenu, au fil du temps, une discipline reconnue. L’homme, autrefois, avait trouvé, comme seule solution pour se déplacer facilement et rapidement dans les contrées enneigés, le ski de fond. De nombreuses trouvailles archéologiques remontant à l’Antiquité sont là pour le prouver.
Les origines du ski de fond
Dans la mythologie norvégienne, le ski a une place importante. Cette mythologie comporte le dieu UII et une déesse du ski. C’est pourquoi, le ski et ses dérivées sont des activités essentielles dans les pays scandinaves.
L’origine du ski de fond est plus pratique. En effet, les peuples scandinaves cherchaient un moyen de se déplacer et chasser facilement sur les surfaces horizontales enneigées, c’est donc de là que viendrait cette activité d’hiver.
Une autre thèse plus primitive avance que le ski de fond a de nombreuses similarités avec le ski de randonnée nordique. C’est pourquoi, de nombreux spécialistes considèrent que cette discipline sportive est une des nombreuses déclinaisons du ski de randonnée nordique. Avec le temps, le côté pratique de ce sport d’hiver va laisser la place au divertissement, puis à la discipline sportive, qui est aujourd’hui pratiquée même aux Jeux Olympiques.
Pourquoi appelle-t-on ce sport ski nordique ?
On appelle les pratiquants du ski de fond, les fondeurs, mais beaucoup se demandent d’où vient l’appellation de ce sport d’origine scandinave. Est-ce simplement pour différencier les différentes disciplines du ski ? Est-ce qu’une vraie signification se cache derrière ce nom ?
Il n’existe pas d’information concrète sur l’origine de l’appellation « ski de fond ». L’explication la plus logique est que pour différencier les techniques de ski, on aurait appelé « ski de fond » cette discipline, tout comme le ski alpin. À noter que la Fédération Internationale de Ski, ou en abrégé « FIS », appelle le ski de fond « ski ».
Les Jeux Olympiques de ski de fond
Rappelons-le, les Jeux Olympiques ou JO sont une compétition composée d’une multitude de sports et qui est mondialement connue. Le ski de fond est l’une des nombreuses compétitions qui a intégré les jeux Olympiques en 1942 à Chamonix. Cette activité physique d’hiver a ses propres épreuves et est soumise à une réglementation stricte.
Au tout début, les JO n’ont intégré que deux épreuves de ski de fond sur des distances allant de 19 à 50 km et réservées seulement aux hommes. Seules les équipes de l’ex URSS ainsi que les pays scandinaves ont concouru pour cette épreuve.
Puis, avec le temps et la démocratisation de ce sport d’hiver, la compétition multisports a inclus les femmes au ski du fond. Cela ne s’est fait qu’à partir des Jeux olympiques d’Oslo, qui s’étaient déroulés en 1952.
Aujourd’hui, ce sport a gagné du terrain dans cette compétition mondiale. On compte près de 12 épreuves de ski de fond différentes selon le parcours et la distance, soit 6 épreuves pour homme et 6 autres pour femme. Voici un petit aperçu des compétitions de ski de fond intégrées au JO :
- Le 50 km homme : une course de ski de fond avec un départ groupé.
- Le 30 km femme : la même course avec une distance réduite, les femmes s’élancent à un intervalle de 30 secondes après les hommes.
- Le relais : un sport par équipe, où tout au long de la course, les fondeurs doivent se relayer.
- Le sprint individuel ou par équipe : une compétition dans laquelle le ou les fondeurs s’élancent à toute vitesse sur une distance de 1.4 km.
- Le relais sprint : ouvert aux hommes et aux femmes, cette épreuve est tout simplement un mélange entre le sprint et le relais.
Durant les différentes compétitions, les fondeurs devront skier selon deux techniques autorisées. La première, plus traditionnelle, se nomme « le style classique », qui consiste à se déplacer en foulées diagonales. La seconde, que l’on appelle « skating », est un style plus libre, qui est similaire au patinage.
La FIS est l’organisme responsable de la gestion des compétitions de ski de fond et bien d’autres sports d’hiver. Elle organise, au cours de l’année, un bon nombre d’événements sportifs mettant en avant ce sport, dont la Coupe du monde de ski de fond par exemple.
Zoom sur l’équipe de France de ski de fond
Pas seulement une discipline de divertissement, le ski de fond est plus un sport de combat et d’endurance, qui fait travailler la plupart des muscles du corps. Ce sport d’hiver peut se pratiquer pour le plaisir, mais aussi en professionnel.
En effet, comme nous l’avons cité auparavant, de nombreux fondeurs dans le monde, en individuel ou en équipe, se livrent concurrence dans les plus grandes compétitions de sport d’hiver. Les fondeurs français s’activent chaque année et à chaque compétition pour faire briller le drapeau tricolore dans le Jura et la côte varoise, ainsi que dans les différentes compétitions internationales. Voici une petite liste non exhaustive des athlètes de ski de fond au long palmarès et appartenant à l’équipe de France :
- Maurice Manificat : un fondeur vice champion du monde des 15 km libres en 2015.
- Jason Lamy-Chappuis : un sportif de haut niveau champion olympique de combine nordique, sport alliant ski et ski de fond.
- Richard Jouve : un fondeur plus spécialisé dans les épreuves de sprint, qui a remporté la médaille de bronze aux JO 2019.
- Adrien Backscheider : un jeune fondeur français de l’équipe de France Olympique.
- Baptiste Gros : un fondeur spécialisé dans les sprints, ayant une victoire et 6 podiums à la Coupe du monde de ski de fond.
- Émilien Jacquelin : un biathlète, fondeur, qui fait partie de l’équipe française de la coupe du monde.
Comme cette discipline n’est pas seulement réservée aux hommes, il existe aussi des équipes féminines de ski de fond. La Fédération Française de ski, qui regroupe plusieurs disciplines olympiques, compte aujourd’hui un peu plus de 1 500 clubs de ski de fond, avec plus d’une quinzaine de comités régionales à leur tête. Parmi ces organismes sportifs, on peut citer le club des Alpes, le club de ski de fond et raquette le Rocher, etc.